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S D F
Peut-être à parler sur un font musicale ?
S D F
Depuis des mois et des années
Je ne sais plus trop quoi penser.
Ma vie n'a plus du tout de sens,
Je suis tombé dans l'indigence.
Parler de quoi, Parler à qui,
Parler du temps ou de la pluie,
CA n’intéresse pas grand monde
Sauf, peut-être, ma personne.
" Il n’y a que les clowns
Qui font rire la galerie
Je ne suis pas un clown
Pour que de moi l'on rit. "
Je n’ai plus l’envie, le courage
De continuer ma vie sans but.
Dois-je encor' airer dans les rues
Pour qu'on m'humilie davantage?
Mais j’ai encore tout' ma fierté
Même draper dans des guenilles!
Et je mets des ténnis usagées,
Qui sont trop justes pour mes pieds.
" Il n’y a que les clowns
Qui font rire la galerie
Je ne suis pas un clown
Pour que de moi l’on rit."
Je ne suis pas un vas nu pieds
Et peux encor' me débrouiller :
Je peux toujours ouvrir ma gueule
Si je suis dans un coin casse-gueules
Même si je parle dans le vide,
Que personne s'intéresse à moi.
Pour contrer mon horreur du vide
Je brandis ce qu'il reste de moi.
" Il n’y a que les clowns
Qui font rire la galerie
Je ne suis pas un clown
Pour que de moi l’on rit. "
Je suis clochard sans lendemain,
Un vas nu-pieds, un loqueteux,
Un S D F tout poussiéreux
Un déchet encor' presqu'humain
Qui dort sur les bouches des métros,
Qui mange à la soupe populaire,
Qui gèle quand le froid est mordant,
Dans des vêtements sans coupe vent.
"Il n’y a que les clowns
Qui font rire la galerie
Je ne suis pas un clown
Pour que de moi l’on rit. "
Les passants anonymes se fichent
Du clochard courtisant sa chopine
C’est une chose tell’ment courante
De voir un homme bourré, à terre.
Avant, j’étais un grand patron :
J’étais un fringuant et bel homme,
J'avais des employés zélés
Et je gagnais très bien ma vie.
" Il n’y a que les clowns
Qui font rire la galerie
Je ne suis pas un clown
Pour que de moi l’on rit."
La femme que j’aimais m’a quitté
Pour un autre homme très futé :
Sans même que je m'en rende compte,
Ils m'ont complèt’ment lessivé
En calculant leur mauvais coup.
Ils ont pris mon identité
Ils ont liquidé ma maison,
L'ont vidé du sol au plafond !
"Il n’y a que les clowns
Qui font rire la galerie
Je ne suis pas un clown
Pour que de moi l’on rit."
Ils ont fermé mon compte en banque,
Vendu mes meubles et mes voitures
Ils ont fait leurs, mes enfants
Pour, enfin, me laisser pour compte.
J'ai rien compris, je n'ai rien vu.
Me suis retrouvé à la rue.
Parler de qui, parler de moi,
C’est fait, puisqu'ils m’ont achevé.
" Il n’y a que les clowns
Qui font rire la galerie
Je ne suis pas un clown
Pour que de moi l’on rit."
Me plaindre auprès de qui, des flics :
Ils ne veulent pas croire mon histoire.
Je n’suis qu’un triste fou crotté
Un fou d'alcool : pauvre camé.
Déjà dix ans que je végète
Dix ans que je suis S D F
Sans amis, parents, sans enfants
Qu'elle à su détourner de moi…
"Il n’y a que les clowns
Qui font rire la galerie
Je ne suis pas un clown
Pour que de moi... l’on rit."
N. GHIS.
Texte écrit et modifié le 10/05/2017
Tags : clochard, chopine, penser, fou, vente, pleuve, neige, enfants, chaussettes, chaussures, guenilles, domicile, fixe, femme, quitté, père, autre, homme
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Commentaires
triste constat d'un état sans domicile fixe qui dure malheureusement
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Jeudi 1er Juin 2017 à 10:12
Bonjour à vous,
Il y a différentes façons de se retrouver "Sans domicile fixe" Et j'ai voulu en décrire une parmi tant d'autre car, aujourd'hui, en ce monde complètement déshumanisé, tant de pauvres gens en sont réduit à cette précarité. De nos jours ça peut arriver à n'importe qui et c'est ça le drame. Nous ne détaillerons pas ici toutes les manières de devenir un SDF. Nous ne connaissons pas la vie de ces gens devenus anonymes par le faute... ou pas. De plus, nous n'avons pas à juger leur parcourt. Qui peut savoir ce qui amène une personne à devenir SDF ? Ce qui est grave : c'est qu'il y en a de plus en plus et le gouvernement y est pour beaucoup. Merci pour votre passage et votre avis sur ce texte. Sympathiquement, Ghislaine.
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Bonjour
je viens te souhaiter une bonne année 2018
pleine de joie bonheur amour et la bonne santé
meme sur un texte dur comme tu le proposes là,
je te souhaite de concretiser les voeux resolutions du reveillon
on vit bien confortablement, nous et pourtant il faut peu pour tomber dans la rue, comme beaucoup le vivent
et on ne peut les sortir tous de leurs conditions de sans vie sociale les SDF
Bonjour ma petite Ghislaine,
Je viens de redécouvrir ton blog musical que j'adore.Belle présentation !
Je l'ai mis dans les liens de mon blog art-lyrique, avec ton blog poésies.Tu as plusieurs blogs, bon courage pour les gérer !
Ton texte est bien écrit et reflète la triste réalité des SDF.J'ai les larmes aux yeux en lisant ton texte A notre époque, du jour au lendemain on peut se retrouver à la rue, c'est terrible ! Nous vivons dans un monde tellement morose et imparfait ! Cela fait mal au coeur de voir des pauvres gens dehors, certains avec leur chien pour toute compagnie.Et le regard des passants est souvent ignorant, méchant, ou que sais-je encore ? C'est injuste et triste...
A part ça, j'espère que tu vas bien et que tu as moins chaud ? Fernand et moi allons bien.Après les grosses chaleurs, depuis ce matin il fait plus frais et on est mieux.Mais la chaleur va revenir dès demain pff ! Vivement l'automne !
Dans mon blog art-lyrique j'ai posté des nouveaux articles depuis juin.Dès que j'ai un moment j'en programme pour chaque jour.Il y a tant de belles voix ! Et j'ai hâte de reprendre les cours de chant lyrique avec la même professeur le 5 septembre, c'est cool elle accepte de me reprendre.Je rechante chez moi depuis un mois, après deux ans sans chanter cela m'a manqué !
Au plaisir de lire tes commentaires mon amie adorée.Gros bisous de nous deux.
Florence
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Dur ce texte et pourtant triste réalité de la vie et de nos temps modernes! C'est toujours agréable et intéressant de passer chez toi. Il n'y a pas grand monde sur les blogs on dirait :) J'espère que ta main te donne du répit. Je te souhaite une belle fin d'après-midi et une agréable soirée. Gros bisous de Kannelia.