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    Je tenais à vous dire qu'il n'y a pas de vécu dans les textes de chansons que j’écris.

    Je regarde vivre les gens qui gravitent autour de moi

    et mon expérience de la vie fait le reste...



    Ma solitude

     

    Le soir descend et sur la  ville

    Tout me semble bien trop tranquille

    Depuis que tu désertes le nid

    Je tourne en rond comme une furie.

     

    Sans toi, je ressens comme un vide

    A rester seule je délire.

    En attendant que tu revienne

    Je ressasse toute ma peine.

     

    Je t'imagine avec elle

    Pas besoin d'me faire un dessin

    J'ai perdu tout' confiance en toi

    Et c'est ton travail, pas le miens

    Refrain

    Je t'ai donné mes vingt ans

    Mais ça, bien sûr, tu t'en fou 

    Et cette année vécu ensemble

    T'a déjà fait presque oublier

    Les serments qu'on s'était fait

     

    Je n'avais que ma jeunesse,

    Mon cœur, ma vie à te donner

    Mais tout cela, tu l'as bafoué

    Je sais qu'il n'y a plus d'espoir

    Et qu'à t'attendre je perds mon temps

    Couplets

    Sans toi, trop souvent, c'est le vide

    Tes absences me font souffrir

    Pourquoi faut-il toujours mentir

    Pourquoi vouloir toujours détruire

     

    Je connais bien ces autres bras

    Qui s'enroulent autour de ton cou

    Avec moi ça n'vaut plus le coup

    Mais qu'attends-tu encore de moi

     

    Je me sens tell'ment humiliée

    Que viens l'envie de me venger

    Car tu ne vaut pas plus que ça

    Et elle ne vaut pas mieux que toi

    Refrain

    Je t'ai donné mes vingt ans

    Mais pour souffrir il n'y'a pas d'âge

    Je préfère mieux tourner la page

    Que souffrir en me morfondant

    Sur tes frasques et tes faux semblant

     

    Je t'oublierais avec le temps

    Tout s’atténue au bout des ans

    Les plaies se ferment en attendant

    Je fais un trait sur le présent

    Vas-t'en, vas-t'en définitivement !

     

    N.GHIS.

    Texte écrit le 04/05/2003

     


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    L'artiste au piano



    Pas de musique

    L'artiste au piano

     

    L'artiste au piano

     

    Quand le découragement le prend

    Et qu'il sent s'affaiblir en lui

    La force qui l'anime

     

    Quand la morsure de l'hiver

    A travers son fin pull-over

    S'applique à lui marquer la peau

     

    Quand il a froid dans son cœur

    Quand il a froid dans sa vie

    Parce qu'il est un incompris

     

    Dans sa mansarde sous les toits

    Il réfugie son désarroi

    Devant son piano il s'assoit

    Refrain

    Pour jouer, jouer, jouer

    A s'étourdir jusqu'au matin

    Il joue, il joue

    A s'en paralyser les mains

     

    Sur les arpèges il rêve alors

    Pour s'exalter sur un accord

    Qu'il plaque là de le décor

    De cette chambre bien trop grande

    Qui abrite son talent.

    Couplets

    Quand il fait vivre son piano

    Devant des tas d'impressarios

    Que sont jeu laisse indifférent

     

    Quand la tristesse l'envahit

    Parce qu'ils ne veulent pas croire en lui

    Et que les portes restent closes

     

    Une fois de plus, déçu, vaincu,

    La rage lui glaçant les yeux

    Les poings serrés au fond des poches,

     

    Il a le cœur au désespoir

    Et pour cacher son désarroi,

    Devant son piano il s'assoit

     Refrain

    Pour jouer, jouer, jouer

    A s'étourdir jusqu'au matin

    Il joue, il joue

    A s'en paralyser les mains 

    Il se réchauffe à sa musique

    Il habille son corps de musique

    Elle est à la fois le repas

    Et le draps qui le chauffera

    Lui: ce génie de création!

     

    Tout à coup il est merveilleux!

    Dans son délire il est heureux

    Plus de haine au fond de ses yeux

    Car la musique c'est son dieu!

    Il vit pour sa musique!

     

    Sur la partition il la couche

    Belle, sensuelle et sans retouche

    Pour qu'elle lui prenne un peu de vie

    Et devienne une symphonie.

     

    Son piano vibre entre ses mains

    Son cœur éclate et lui fait mal

    Les notes coulent, les notes volent

    Et il plane au dessus du sol

    Comme s'il était ivre

     

    Reprise du 1er refrain 

    Et il joue, il joue, il joue

    A s'étourdir jusqu'au matin

    Il joue, il joue

    A s'en paralyser les mains

    Il joue, il joue

    Pour mieux oublier qu'il a faim;

     

    Mais qui voudra bien croire en lui,

    Lui le pianiste, lui l'artiste

    Qui ne vit que pour sa musique

    Et qui, sans elle, n'est plus rien.

    Plus rien!

     

    N. GHIS.

    L'artiste au piano

    Texte écrit en février 1982

     

    L'artiste au piano


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